Livres publiés :
2021 : Lieux de savoir
ISBN : 978-2-7606-4360-4
392 pages
Comment les campus universitaires ou collégiaux, par les nombreuses composantes qui les façonnent, contribuent-ils à offrir des lieux propices au développement et à la diffusion du savoir? C’est ce que cet ouvrage entend montrer en examinant chacun des éléments constituant ces ensembles, des auditoriums aux laboratoires et aux bibliothèques, en passant par les résidences étudiantes, les équipements sportifs et culturels, sans oublier les espaces verts et l’art public qui s’y déploie. Tirés des quelque 300 institutions auxquelles l’auteur fait référence, les nombreux exemples, souvent illustrés par des photos et des plans, mettent en évidence la diversité et la complexité des solutions qui sont apportées aux problèmes posés par la mise en place d’un lieu qui favorise la mission d’enseignement et de recherche de l’université. Le livre met en lumière les richesses souvent insoupçonnées que réservent les campus à qui leur prête attention. Il intéressera les architectes et les urbanistes, en plus des professeurs et des chercheurs dans les domaines les plus variés ainsi que tous ceux et celles qui s’interrogent sur les universités, soit pour y poursuivre des études, soit pour participer à des activités de divers types. ERRATA
2017 : Tout en même temps agnostique et croyant
ISBN : 978-2-89578-604-7
288 pages
Ce livre ne vise pas à donner un aperçu de ce que devrait être une religion. Il ne vise pas davantage à mettre en valeur l’argumentaire de l’athéisme. Il entend plutôt montrer qu’une personne qui se dit parfaitement agnostique et adepte d’une philosophie qui valorise la rationalité avant tout peut être tout à fait croyante, voire même pratiquante, sans qu’il y ait là la moindre contradiction. Dans une telle démarche, l’armature cognitive à laquelle de nombreux croyants ont jugé approprié d’arrimer leur foi risque de se voir quelque peu déboulonnée. En revanche, nombre d’arguments qui ont fortement contribué à miner les croyances religieuses pourraient s’en trouver passablement affaiblis. Dans les deux cas, tout découlerait de la simple reconnaissance du fait que la foi n’est en rien un savoir.
2010 : Rationality and Explanation in Economics
ISBN : 978-0-415-55121-2
273 pages
La plupart des économistes reconnaîtraient volontiers que la notion de rationalité est fondamentale pour leur science. Mais qu'entendent-ils par "rationalité" ? On peut penser que nombre d’entre eux répondraient qu'elle renvoie à l'idée que les agents économiques maximisent leur utilité ou, plus typiquement encore depuis les années 1950 environ, qu'ils sont strictement cohérents dans leurs choix. Mais ces conceptions idéalisées de la rationalité impliquent des hypothèses hautement irréalistes que les économistes justifient généralement à l'aide d'arguments dont les failles sont discutées et illustrées dans ce livre. Sans surprise, de telles hypothèses ont contribué à ce que l'économie néoclassique s'éloigne de plus en plus de sa fonction initiale, à savoir expliquer le fonctionnement des sociétés économiques humaines. Ce livre s’attaque à ces problèmes. En effet, la rationalité joue un rôle crucial en économie car elle est la clé de la plupart des explications économiques. Par conséquent, les analyses de la rationalité dans ce livre visent à mettre en relief les conditions dans lesquelles le postulat de rationalité rend possible des explications valables et de quels types d'explication il est alors question. La dernière partie de l'ouvrage examine et illustre d'autres types d'explication en économie et examine la possibilité d’appliquer à l'économie les théories les plus éclairantes qui ont été développées en épistémologie des sciences naturelles. Dans toutes ces discussions, il ne s'agit pas de dénoncer les analyses néoclassiques mais plutôt de plaider pour une réinterprétation significative de leurs fondements philosophiques implicites.
Table des matières:
Introduction
Part I: Rationality in the history of economic thought
- Chapter 1: Rationality in economics before World War II,
- Chapter 2: The hardly consistent story of rationality consistency
- Chapter 3: Can methodological individualism survive?
- Chapter 4: Is still some room left for irrationality?
- Chapter 5: Minimal and maximal rationality: loosely defined concepts?
- Chapter 6: Why unrealism of assumptions remains a predicament.
- Chapter 7: Explaining in the absence of rationality.
- Chapter 8: Rationality and natural selection in economics.
- Chapter 9: Theories of explanation applied to economics.
2001 : Actualité de la philosophie de l'histoire
ISBN : 2-7637-7827-5
229 pages
Cet ouvrage vise à mieux comprendre la portée des philosophies classiques de l’histoire, souvent qualifiées de « spéculatives ». Celles-ci ont longtemps suscité la plus grande méfiance chez ceux, philosophes ou autres, qui dénonçaient leur présumée tentative de cerner l’histoire humaine et d’en prédire le développement sans se soucier outre mesure des conclusions établies scientifiquement par les historiens. Le livre entend montrer que, quelles que soient les bévues associées à juste titre à de telles entreprises, l’essentiel du projet dont elles sont issues ne peut être ignoré car il est toujours présent dans la pensée contemporaine. Le livre rappelle donc comment ce projet a pris forme chez des théologiens de l’histoire avant d’être radicalement laïcisé. Il montre que ce projet a toujours été étroitement associé à une réflexion sur la temporalité dont on ne peut vraiment faire l’économie à notre époque. Il montre aussi que la réflexion sur ce que ces philosophies désignaient par l'expression « sens de l’histoire » demeure, dans un langage sans doute moins prétentieux, très présente dans la pensée contemporaine. Au terme de ces réflexions, son auteur s’interroge plus explicitement sur la parenté plus étroite qu’on ne le croit généralement entre ces philosophies de l’histoire et les travaux de plusieurs chercheurs, que ceux-ci soient sociologues, politologues ou historiens, ce qui ne va d’ailleurs pas sans quelques répercussions sur les philosophies portant avant tout sur l’épistémologie de la science historique.
1982 : Le marxisme des années soixante
Prix du Gouverneur Général, section Essais, 1982
ISBN: 2-89045-512-2
350 pages
Les années 1960 et 1970 ont été caractérisées par un exceptionnel engouement dans les milieux intellectuels d’Occident pour la pensée de Karl Marx. Tout en rendant justice aux nombreuses contributions de l’auteur du Capital qui ont permis de mieux connaître le fonctionnement de notre monde, ce livre en souligne aussi les limites et, à l’occasion, les méprises. Surtout, il entend mettre en évidence l’étonnante légèreté de l’argumentation de certains auteurs de cette période qui ont néanmoins connu un immense succès auprès de très nombreux disciples, car le fait qu’ils associaient avec insistance leur propos à la pensée de Marx semblait, pour un très large auditoire, garantir leur caractère scientifique. Au cours de ces deux décennies, en effet, nombre d’intellectuels croyaient trouver chez Marx le fondement même de toute science historique et de toute science sociale digne de ce nom. C’est dans ce contexte que se voient critiqués dans ce livre les écrits de Louis Althusser ainsi que ceux de divers auteurs, comme Étienne Balibar, Nikos Poulantzas ou Michel Lowy, entre autres, qui ont bénéficié de cette situation. Mais les choses allaient changer dramatiquement vers la fin des années 1970 où ce qui restait de cet engouement pour le marxisme a fondu comme neige au soleil en laissant toute la place à une montée du néo-libéralisme et à des idéologies de droite. Aussi, le livre cherche-t-il à prendre la mesure d’aussi étranges renversements de situation.
Livre d'hommage :
2007: La philosophie de l'histoire. Hommages offerts à Maurice Lagueux
ISBN : 978-2-7637-8588-2
493 pages